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(Quête) Une caravane trop tranquille

La Dame
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Une caravane trop tranquille
Une caravane aux nombreux chariots traversent les plaines plutôt tranquilles au sud de la Citadelle des Frontaliers. Son trajet est simple, tout comme son objectif : Al-Poll. Pour cela, le chef des Itinérants à la tête de l'expédition a mis au point un tracé particulier. Ils se doivent de descendre légèrement au sud, traverser une partie de la forêt d'Ervengues pour rejoindre cette ville en bord de Pollimage Nord. Là, ils pourraient le traverser sans trop de risque pour continuer vers la grande cité du Nord.

Son chargement est plein de vivres, de bois et de divers articles de qualités issus des Frontaliers, notamment des armes et des peaux, riches équipements essentiels pour la vie dans cette région si inhospitalière. Pour une pareille expédition, le chef des Itinérant dut s'entourer d'une fine équipe qui se doit de connaître un peu le terrain. Entre des Rêveurs, ayant besoin de voyager, sous simplement désireux d'aider, comme @Malva Mogween ou même @Estrid Nil' Oswald , originaire de la région, et des aventuriers aux compétences martiales certaines, à l'image de @Maud Abelfort , aussi de passage dans la citadelle, le convoi semble bien entouré.

Les pins de la forêt les accueillent finalement, en cette fin d'après-midi. Tout comme la brume qui serpente entre leurs troncs, offrant à la scène une ambiance particulière. Le soleil ne parvient pas à faire passer ses rayons dans l'épaisse couche de nuage chargée de neiges. Le froid mord les quelques peaux qui auraient le malheur de ne pas être couverte. L'Hiver n'épargne personne ... Encore plus quand les cheveux s'agitent, visiblement nerveux et que leurs maîtres ont toutes les peines du monde à les calmer. Quelque-chose rôde, ou menace d'exploser ... A tout moment.


Ce sujet est le votre. Vous pouvez y jouer ce que vous voulez. Nous vous encourageons à utiliser les dés à votre disposition si vous souhaitez faire intervenir des antagonistes ou des événements inattendus. Vous avez aussi la possibilité d'utiliser le compte PNJ à cette adresse si des idées particulières vous viennent. Au besoin, n'hésitez pas à MP @Caliban Kazrel pour la moindre question.

Bon jeu à vous yes heart2

Maud Abelfort
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Une caravane trop tranquille

Juchée sur sa jument noire, Maud galopait, faisant des aller-retours entre la caravane et un point, à un kilomètre de distance. Elle avait été embauchée en tant qu'éclaireuse sur une caravane itinérante, transportant diverses marchandises de la Citadelle des Marches du Nord jusqu'à Al-Poll. La Marchombre prenait son travail très au sérieux, et alors qu'ils voyageaient depuis deux jours, n'avait pas encore prit le temps de discuter avec ses compagnons de voyage. En ce début d'après-midi, après avoir marqué une pause pour le repas, le convoi parvint à la lisière d'une forêt de pins.

Maud galopait, observant les alentours, tentant de ne pas se laisser gagner par la nervosité qui animait sa jument. Ebène, nommée ainsi par son éleveur en raison du noir de sa robe, avait plutôt une bonne intuition en général, mais en ce moment précis, Maud ne voyait rien qui aurait pu l'effrayer. Pas de goule ni de tigre des plaines, juste quelques siffleurs inoffensifs. Constatant qu'elle s'était trop éloignée, la Marchombre fit volte-face et retourna au galop jusqu'à la caravane, où elle fut accueillie par des regards inquiets.

- Il n'y a rien, lança-t-elle à la cantonnade, pour rassurer les Itinérants, qui, eux aussi, s'étaient laissés gagner par la nervosité.

Lancé de dé

Soudainement, sans qu'ils ne s'y attendent, des Raïs fendent les arbres et attaquent violement. Le combat n'est pas équitable, les Raïs ne sont pas nombreux et les guerriers en face d'eux sont déterminés. Le combat se termine très rapidement, sans faire plus de cinq blessés sur les 30 membres de la caravane.

Légèrement ébranlés, les Itinérants se réorganisent, les Rêveurs présents se mettent immédiatement à soigner les blessés. Maud fait partie de ceux-là, à son grand désespoir. Ebène a fait un écart quand les Raïs sont arrivés et la Marchombre est tombée à terre, et se fit attaquer avant d'avoir pu sortir ses poignards. Heureusement, elle s'est vite rattrapée et très vite, elle s'est mise à danser, tranchant des gorges dans la foulée.

Elle se dirigea vers une Rêveuse, et demanda en souriant :

- Bonjour ! Est-ce que tu peux réparer ça ?

Elle montra son bras entaillé, attendant avec un sourire détendu l'accord de la Rêveuse.  
Malva Mogween
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UNE CARAVANE TROP TRANQUILLE

janvier 1607.

C’est tranquille. Presque trop tranquille. Mais ça fait du bien. Alors Malva ne se pose pas de questions plus que ça. Profite du convoi pour décompresser. Se ressourcer. Elle n’a passé que quelques jours à la Citadelle. Pour régler quelques affaires liées à la Confrérie, mais aussi et surtout pour épauler Estrid. Les leçons, elles continuent d’ailleurs encore au sein de la caravane. Car il y a toujours des choses à dire quand il s’agit du Rêve. Quand il s’agit d’apprendre. Estrid a fait le choix de suivre sa propre voie et d’apprendre sur le terrain, et c’est un choix très intéressant. Mais risqué. Car il lui reste encore beaucoup à assimiler. À intégrer. Alors Malva, quand elle le peut, elle va à sa rencontre. Et elles profitent de trajets comme ce convoi pour partager, encore et encore.

Voilà plusieurs jours qu’elles sont sur les routes. Qu’elles ont quitté la Citadelle pour longer la forêt d'Ervengues. Le temps file à une vitesse folle, et devant tous les sujets qu’elle aurait aimé aborder avec Estrid, elle accélère le rythme. Enonce. Interroge. Corrige. Jusqu’à ce qu’elle juge l’apprentissage correct et qu’elle passe au chapitre suivant. C’est épuisant. Tant pour elle que pour Estrid. Mais c’est le prix à payer si elle veut progresser.

Alors Malva ne comprend pas les signes. Ne porte aucune attention à son étalon qui piaffe et qui parait plus agité qu’à l’accoutumée. Elle parle, Malva. Elle ne fait que ça. Trop captivée par ses propres pensées. Trop obnubilée par tous les détails qu’elle se doit d’intégrer. Alors quand les Raïs jaillissent dans son champ de vision, c’est tout son corps qui se raidit et son cœur qui tambourine dans sa poitrine. Elle est tétanisée, Malva. Propulsée hors de sa leçon et catapultée dans la réalité. Des Raïs. Des cris qui retentissent dans l’assemblée. La panique qui se propage comme une trainée de poudre. L’étalon de Malva s’affole quand un Raïs jaillit à côté de lui, il fait une embardée sur le côté et se sépare donc du reste du groupe et d’Estrid. « ESTRID ! » Mais elle n’a pas le temps d’ajouter quoi que ce soit car son cheval se cabre. Malva a beau se cramponner, elle perd tout de même l’équilibre et tombe à la renverse. Sa tête se cogne lourdement contre le sol, et elle voit soudainement trouble. Du coin de l’œil elle discerne son cheval qui s’enfuit, mais elle est bien trop sonnée pour intervenir. Quand elle réussit à reprendre ses esprits, c’est pour pousser un hurlement de terreur en apercevant la silhouette du Raïs qui fond sur elle. Mais le Destin semble être de son côté, car il est rapidement abattu par un combattant qui passait sur son chemin.

Malva reste de longues minutes au sol, partagée entre l’affolement et la confusion. Elle finit par se redresser bien après que le combat soit terminé, encore choquée. Du sang coule le long de sa tempe droite, mais elle l’ignore. Elle se déplace, hagarde, parmi les rescapés. Des Raïs. Un frisson dans le dos qui lui hérisse l’échine. Ils ont rasé son village, massacré toute sa famille… Elle leur voue une haine féroce, autant qu’ils lui font une peur bleue. Même encore maintenant. Une femme qui hurle de douleur quand elle passe à côté d’elle. Qui lui attrape la main et qui lui demande de l’aide. Ressaisis-toi. C’est un ordre. Malva cligne des cils, sortant de sa torpeur. Elle se penche vers la femme et se concentre pour soigner ses blessures. Elle enchaine plusieurs personnes, heureusement avec des blessures superficielles. Avant de finalement discerner la silhouette d’Estrid. « Estrid ! Elle s’arrête à ses côtés, reconnaissant en même temps Maud en face d’elle. Vous allez bien ? » Visiblement Maud s’en sort avec une plaie légère au bras. Tant mieux. Et Estrid ?


lancers de dés:
Estrid Nil' Oswald
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Une caravane trop tranquille
La caravane suivait l’itinéraire défini, celui qui permettrait aux voyageurs de rallier la Citadelle à Al-Poll. Un voyage calme, seulement ponctué des enseignements de Malva et des activités inhérentes à ce mode de transport. Estrid aurait pu faire un pas sur le côté, mais elle profitait des connaissances et de la compagnie de sa comparse rêveuse. La jeune femme se rendait bien compte qu’il lui restait un sacré chemin à parcourir jusqu’au cinquième cercle, le premier qui lui donnerait une autonomie complète pour soigner de manière plus efficace les blessures graves. Malva se révéla être une enseignante rigoureuse qui s’assurait de la bonne assimilation des cours par la frontalière.

Estrid se laissait captiver par ses apprentissages, néanmoins lorsque sa monture piaffa et commença à se montrer nerveuse, ses sens se mirent en éveil, habitudes ancrées par des années d’entrainement guerrier. Elle vérifia la présence de ses lames doubles, accrochées à certaines sangles de son cheval. Alors quand les Raïs surgissent, la panique s’empara de la caravane et Estrid se trouva séparer de Malva, mais elle dut s’occuper du plus pressant. Elle usa de son sabre pour se défendre, apportant son appui à ceux qui assuraient la protection des voyageurs. Puis, lorsque le calme revint, elle chercha Malva et parvint à la retrouver en train de prodiguer des soins aux blessés.

- Malva ! Estrid fut interrompue par une voix féminine qui sollicitait de l’aide. Elle regarda la blessure, considérant qu’elle n’était pas des plus graves. Oui, on va pouvoir soigner ça. Malva, je m’occuperai de ta tête ensuite si tu veux bien.

Estrid invita les deux femmes à s’asseoir, considérant que cela serait plus simple pour faire appel au Rêve pour soigner les blessures. Elle estima qu’une fois les plaies pansées et les dégâts évalués, ils pourront savoir s’ils pouvaient poursuivre la route ou non.

Lancé de dé:
Maud Abelfort
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Une caravane trop tranquille

Maud s'approcha d'une Rêveuse après le combat, et ce fut une joli brune qui s'occupa d'elle. Curieuse, Maud ne put s'empêcher de parler, pendant que la Rêveuse la soignait.

- Comment tu t'appelle ? Moi, c'est Maud, je suis l'éclaireuse de la caravane.

Elle attendit que le Rêve soit terminé avant de poursuivre :

- Merci beaucoup ! J'espère que tu n'a pas été blessée pendant l'attaque. Tu es Rêveuse depuis longtemps ?

Penchant la tête sur le côté, la Marchombre  se demanda à voix haute :

- Je me demande ce que c'est d'être Rêveuse ... Ca ressemble à quoi, une confrérie ? Tu étais à Tintiane ?

Puis, rougissant légèrement, elle s'excusa :

- Oh, désolée, je parle beaucoup... Dis-moi si ça te gêne !
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Malva Mogween
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UNE CARAVANE TROP TRANQUILLE
@Maud Abelfort & @Estrid Nil' Oswald  - TW : attaque de panique

janvier 1607.

Son esprit s’embrume. Ses pensées s’étiolent et se perdent. Elle est confuse, Malva. Assommée. Partagée entre sa blessure à la tempe qui l’a complètement sonnée, et le choc d’avoir été confrontée à un groupe de Raïs. Au final, ce sont bien eux qui sont la cause de sa perturbation. Eux qui sont la cause de cette terreur sourde au creux de sa poitrine. Ils ont tous été abattus. Ils sont tous morts. Tous. Et pourtant, y’a encore les cris qui résonnent dans ses oreilles. Leurs armes qu’elle entrevoit briller entre les pâles reflets du soleil. Elle n’avait jamais côtoyé de Raïs d’aussi près. N’avait jamais eu à sentir leur haleine putride et discerner leur groin semblable à ceux des porcs. Ils sont immondes. Répugnants. Cauchemardesques. Et y’a fort à parier qu’après cette malheureuse rencontre les nuits de Malva soient chaotiques. Parce que ça lui rappelle son village. Parce que ça fait remonter en elle bien des terreurs. Des sombres pensées dont elle se serait bien passée.

Et à côté de ça, y’a Maud et Estrid qui parlent comme si de rien était. Comme si cette attaque n’avait été qu’une formalité. C’est qu’elles sont combattantes, les deux femmes. Qu’elles savent user de leurs armes et qu’elles ont probablement aidé à neutraliser les assaillants. Peut-être ont-elles ressenti une forme d’adrénaline pendant le combat. Une sorte d’euphorie d’avoir à se défendre. C’est sûr que ça change de la monotonie du convoi. Que ça met un peu de piquent dans leur journée trop tranquille. Malva, elle reste médusée. Avec le regard hagard. Elle les observe converser, faire connaissance. Elle discerne à peine le Rêve qui se dessine entre elles quand Estrid se penche sur le bras de Maud pour le soigner. Pour faire refermer les bords et cicatriser la plaie. Malva s’assoit. Malva écoute. Mais Malva est ailleurs. Loin, très loin de la caravane. Le regard résolument fixé sur un cadavre de Raïs non loin d’elle. Avec son cœur qui continue de tambouriner dans sa poitrine, sa tête qui l’enserre comme un étau et qui lui donne l’impression qu’elle est à deux doigts d’imploser, et son souffle qui s’affole à chaque mouvement autour d’elle. Ils n’étaient pas très nombreux, ces Raïs. Alors forcément, elle ne peut s’empêcher de se poser la question : et s’il y en avait d’autres ? Et si ceux-là n’étaient qu’un petit détachement ? Que des éclaireurs ? La caravane est composée de guerriers, certes, mais ils ne restent qu’une minorité. Parce qu’ils n’avaient certainement pas prévu qu’ils pourraient y avoir des Raïs en cette période de l’année, surtout aussi loin dans les terres alavariennes.

Un nouveau frisson qui lui hérisse l’échine tandis que sa vision devient floue et que sa tête lui tourne. Mais elle ne dit rien, se tenant aux côtés de ses deux amies. Elle ferme les yeux, préférant rester silencieuse. Parce qu’elle a la nausée aux bords des lèvres et qu’elle craint que si elle tente de dire quoi que ce soit, elle risque de vomir. Estrid et Maud vont bien, elles conversent comme si de rien était, et c’est le principal. Malva, elle continue d’avoir les yeux clos, et elle se repose. Elle donne l’impression de se ressourcer, tout en tentant d’oublier ce qu’il vient de se passer. À moins qu’au final elle ne s’oublie et qu’elle ne se perde un peu plus dans les profondeurs de son esprit. Retenue captive par les griffes acérées de ses plus sombres cauchemars.  
Estrid Nil' Oswald
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Une caravane trop tranquille
Concentrée sur son Rêve, Estrid percevait les paroles de la blessée et ce fit la réflexion que la dénommée Maud semblait bien bavarde. Quand elle fut certaine que les liens tissés agiraient comme prévue, elle se permit de répondre aux questions.

- Je m’appelle Estrid et je suis une Rêveuse, dit-elle avec un sourire en se disant que ses actes parlaient d’eux-mêmes. Depuis environ cinq ans. Et non, je n’ai pas été blessée contrairement à Malva et je vais m’occuper d’elle maintenant.

La frontalière pouvait continuer à discuter tout en soignant sa camarade dont l’état était plus préoccupant qu’initialement constaté. Elle saisit la tête de Malva délicatement et chercha à capter son regard.

- Malva, est-ce que tu m’entends ? Elle présentait tous les signes d’un malaise, certainement lié à une commotion.

Tout en parlant, son esprit était déjà reparti sur les chemins du Rêve pour tisser les soins nécessaires. Elle s’occupa de panser la plaie, se désintéressant de Maud pendant plusieurs minutes mais elle avait entendu les interrogations de l’éclaireuse. Un schéma se dessina dans son esprit et elle l’appliqua sur Malva, en espérant qu’il fasse effet rapidement. Quand elle fut certaine que l’état de sa patiente était stabilisé, Estrid se redressa, soufflant un bon coup avant de se tourner vers Maud.

- Tu peux parler mais c’est vrai que le Rêve peut monopoliser l’attention. Effectivement, j’ai étudié à Tintiane et une confrérie, c’est assez particulier, c’est une communauté qui accueille volontiers les visiteurs mais ne cherche pas à influencer le monde extérieur. Une vie paisible, replié sur soi-même, tournée vers l’acquisition des compétences en soin et le développement de son affinité avec le Rêve. Je pense que c’est bien loin de ce que pourrait chercher une éclaireuse. Estrid s’approcha de sa monture et saisit une gourde d’eau dans l’une des sacoches. Tiens Malva, tu devrais boire quelques gorgées. Puis elle reporta son attention sur Maud. Et toi ? Qu’est-ce qui t’a conduit à devenir éclaireuse ?
Maud Abelfort
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Une caravane trop tranquille
Maud devrait apprendre à se taire, parfois. Elle avait toujours tendance à trop parler, mais elle ne pouvait pas s'en empêcher. Barlow avait bien tenté de lui apprendre à apprécier le silence, mais tous ses enseignements sur le sujet étaient restés des échecs.

- Oh, ça a l'air ... Calme, comme vie !

Maud avait utilisé le mot calme pour ne pas dire ennuyeux. La vie dans une confrérie n'était décidément pas pour elle, outre le fait qu'elle n'ait aucun Don, elle aurait rendu fous tous les Rêveurs au bout d'une semaine à peine.

- Ca va aller, pour Malva ? Est-ce que je peux faire quelque chose ? Ramener à boire ou à manger ?

Puis la Rêveuse nommée Estrid lui demanda ce qui l'avait poussée à devenir éclaireuse, et un immense sourire illumina le visage de la Marchombre :

- L'excitation ! Chevaucher jour et nuit, faire le relais entre la caravane et les dangers au devant, protéger des gens ... J'adore ça ! Et puis, les combats, c'est ma vie. J'ai dû être Frontalière dans une autre vie. C'est peut-être pour ça que je m'entends aussi bien avec eux ...

Maud laissa le sourire s'effacer doucement, et se prit à repenser à Achille. Le seul homme qu'elle ait jamais aimé suffisamment pour déroger à tous ses principes de vie. Le seul pour qui elle se serait volontiers immobilisée, pour qui elle se serait posée. Mais rapidement, son sourire revint et elle demanda :

- Dis moi, ce sont les Rêveurs qui t'ont appris à te battre comme ça ? T'as vraiment assuré tout à l'heure !
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