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Manga Spy x Family Tome 13 édition Collector : où et quand le ...
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please, remember me ☾ iris

Nelis Gonques
MARCHOMBRE ● vers l'harmonie
Nelis Gonques
le coeur
Arrivée :  05/01/2023
Pseudo :  Enaellia
Pronoms irl :  elle
Avatar et crédits :  travis fimmel (babine)
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l'esprit
le corps

   

Le soleil achevait sa lente descente derrière les montagnes et avec lui, c'est le ciel qui s'embrasa d'un million de nuances colorées, du pourpre à l'or, en passant par l'orange le plus criard. Le ciel n'était pas encore sombre et pourtant, au travers les nuages épars qui avaient plus l'apparence d''écharpes duveteuses, de minuscules éclats lumières perçaient. Les étoiles étaient déjà de sortie et, assis sur son cheval, les yeux rivés sur elles, Nelis emplit ses poumons de l'air glacé de l'hiver d'une grande inspiration qui acheva de le rasséréner parfaitement. Il ressentait pleinement l'immensité de leur univers lors de ces moments-là, simples, et primordiaux. Lui, l'immensité du ciel ouvert devant lui, pour lui, le vent sur son visage, et la beauté de la lande saupoudrée de neige dans laquelle s'enfoncer pour chercher et trouver une nouvelle aventure, une nouvelle histoire à écrire pour la conter, encore et encore. Les sabots de sa monture ne généraient pas l'habituel son, emmitouflés dans l'épais manteau de neige dont s'était vêtue Gwendalavir et c'est dans un silence étouffé qu'il pénétra à Villefranc. Il avait toujours apprécié le calme latent de cette ville, quand bien même elle pouvait être animée, quand bien même il s'y passait parfois de sordides drames, à la faveur de la nuit, on sentait qu'elle vibrait d'une douce atmosphère et il adorait s'y arrêter, au détour d'un voyage, quand il en avait besoin. Il y avait d'ailleurs ses habitudes et se dirigea vers l'Auberge de la Croisées des Chemins. Après avoir dessellé son cheval, il poussa la porte de l'auberge et se sentit immédiatement réchauffé par le feu qui brûlait dans l'âtre, autant que par les rires qui s'élevaient. Après un repas frugal, et un bain tout aussi rapide, il s'étira et revint se lover au fond de sa chaise, apportée près du feu et, allumant une pipe, se mit à reprendre le cours des pensées qu'il avait abandonnées en entrant dans l'Auberge. Sa sœur, disparue, Tintiane, les rêveurs. Il ignorait où cette piste allait le mener mais il ne pouvait faire autrement que s'y jeter à corps perdu; il devait retrouver Lilya. Les ombres se jetèrent autour de lui alors que la salle se vidait petit à petit et avec elles, l'aubergiste alluma une multitude de bougies qui vinrent illuminer le moindre recoin, là où la lueur des flammes n'était pas permise. Il y eut un tressautement dans l'air, comme si la terre avait interrompu un court instant son tour journalier, un frémissement dans l'atmosphère et, sans tourner la tête, Nelis sourit à l'obscurité. Avec Elle entrèrent dans la pièce un courant d'air frais, et un nouvel espoir dans son coeur. Elle l'avait retrouvé, évidemment, qu'elle l'avait fait. Où qu'ils aillent, leurs destins étaient liés, à présent, et il n'y aurait aucun avenir troublé, tant qu'elle était là. Il tourna la tête alors qu'elle arrivait à sa hauteur et il lui sourit. Iris. Douce Iris. « Bonsoir. » Il se leva et lui tendit un fauteuil pour qu'elle s'installe tout près de lui, comme autrefois, comme quand, après des heures d'entraînement fastidieux, ils se posaient enfin au coin du feu et refaisaient le monde, elle, dévorant tout ce que l'aubergiste pouvait leur amener et lui, riant à sa jovialité.« Je suis heureux de te voir. » Tout semblait si simple, à présent, comme si sa seule présence avait réajusté sa trajectoire dans l'univers. Comme si elle suffisait à tout le reste.

@Iris Kil' Dragan
Iris Kil' Dragan
MARCHOMBRE ● vers l'harmonie
Iris Kil' Dragan
le coeur
Arrivée :  09/01/2023
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Please, remember me


Il était grand temps de reprendre la route. Pour un moment du moins. Je n’aimais pas rester trop longtemps au même endroit et il me semblait pourtant que j’étais à Al-Jeit depuis plusieurs semaines. L’auberge était certes accueillante, la ville était tout aussi belle, mais je sentais que je devais bouger. Alors je suis allée voir Brume, mon bel étalon noir pour le brosser et lui parler. Lui annoncer qu’on partait et qu’une fois de plus, nous nous retrouvions tous les deux sur la route. Il semblait à l’écoute et plutôt impatient de partir. Alors j’ai sellé mon cheval et je suis partie, sans un regard en arrière. Cela ne servait à rien de regarder en arrière. Je quittais une ville pour une nouvelle, vers l’aventure, vers un chemin de possibles qui s’ouvraient à moi. Je n’avais pas peur, j’en étais plutôt heureuse. Et c’est sous un beau soleil que nous avons pris la route.

Je ne savais pas encore où j’allais aller, où je m’arrêterais. Je le saurais quand j’y serais. Alors en attendant, je regarde le ciel, les oiseaux, le soleil et je souris. Simplement. Laissant Brume marcher, les oreilles en avant, je ne cessais de regarder autour de moi pour profiter de chaque instant. C’est dans ces moments-là qu’il est dangereux pour moi de ne pas réfléchir. Mon esprit est ainsi libre de vagabonder ailleurs, vers des pensées beaucoup moins réjouissantes que la lumière du soleil à travers les arbres. Je pense inévitablement à mon père auquel je n’arrive pas à me détacher malgré toutes ces années. Je pense à mon jumeau que je n’avais plus vu depuis des années et qui me manquait au plus haut point. Je pense à ma petite sœur que j’imagine vulnérable dans notre maison. Je pense même à mon grand frère. Je resserre ma cape autour de mes épaules, sans savoir si j’avais froid à cause du vent ou de mes pensées.

Il fait rapidement sombre et la neige recouvre le paysage. Je m’arrête en jetant un regard au ciel qui se voile, laissant apparaître la lune et ses compagnes les étoiles. J’ai toujours beaucoup aimé regarder le ciel et les étoiles. Peut-être parce que je n’avais pas tant que ça l’occasion de sortir, quand j’étais plus jeune. Alors qu’aujourd’hui, il m’arrivait de dormir à la belle étoile, de passer des heures à méditer en haut d’une montagne ou de grimper cette dernière juste pour m’amuser.

Au loin, j’aperçois une auberge. Mon cœur me dit que c’est là que je dois m’arrêter. Quelque chose semble m’y attirer et je ne résiste pas à l’envie de savoir pourquoi. Pourquoi résister au destin après tout. Si seulement les Marchombres avaient un destin tout tracé. J’aime à penser que chacun d’entre nous écrivait son propre destin, sa propre ligne du temps. Après tout, nous étions libres. J’enlève selle et bride à Brume et le gratte sur le chanfrein et lui souhaite bonne nuit avant de me diriger vers l’auberge. C’est en ouvrant la porte que je compris. Il était là. Sourire aux bouts des lèvres, je sais qu’il sait. Je le connais maintenant et mon cœur s’envole un instant, rien qu’un instant, tandis que je me dirige vers lui. Je commande la spécialité de l’aubergiste et m’avance vers mon ancien maitre.

« Nelis. »

Dis-je en souriant, heureuse de le revoir. Nos chemins ne cessaient de se croiser ici et là, comme si les fils de nos vies étaient destinées à être mêlés. Je m’installe sur le fauteuil qu’il me propose, pliant mes jambes devant moi. Une enfant.

« Moi aussi ! »

J’ai envie de lui dire qu’il m’avait manqué, mais je n’y arrive pas. Les mots restent coincés. De toute façon, il saura sans aucun doute déchiffrer le message. Je le regarde alors plus sérieusement, devinant des pensées troublées. Bien que détendu, il y avait une partie de lui qui ne l’était pas.

« Qu’est-ce qui te préoccupe ? »

Soucieuse, je pose sur lui un regard attentif, remerciant l’aubergiste pour le plat. Commençant à manger, je lui en propose également.

Il devrait savoir que je ferais tout pour lui, plus encore aujourd’hui, plus encore en sachant ce qu’il provoque en moi. Mais je n’arrive pas à lui dire. J’espère simplement qu’il le sait.
Nelis Gonques
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Nelis Gonques
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l'esprit
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Il avait une drôle d'impression, avec elle à ses côtés et subitement, il n'y avait plus dans l'air cette urgence qu'il avait pu ressentir auparavant, rentrant dans cette auberge malgré le sentiment qu'il avait de devoir reprendre la route, que sa quête n'était pas encore terminée, qu'il avait tant à faire, avant de se reposer. Et elle était là, illuminant tout autour d'elle, et elle était là, et il n'avait plus envie de rien d'autre qu'une autre de leurs soirées passées au coin du feu. Son maître lui avait un jour parlé de ce lien unissant maître et apprenti mais il n'avait qu'à demi écouté, persuadé que les excentricités de celui qui avait guide ses pas étaient encore à l'oeuvre dans chacune de ses phrases, dans tous ces traits d'esprit qu'il jetait au monde. Il plongea son regard dans celui, toujours aussi expressif et y lut, avec une délectation certaine, le plaisir qu'elle avait de le revoir, ce plaisir réel et sincère. Il y lisait aussi une maturité qu'elle n'avait pas encore lorsqu'il l'avait recueillie, qui avait éclot avec les années pour devenir une plante grimpante joyeuse et incroyablement vive. Refusant d'un sourire poli le plat qu'elle lui proposait de partager, il tapota un moment la pipe sur sa cuisse, évacuant les quelques brins de tabac qui rougeoyaient encore et les remplaça par de nouveau, encore frais, qu'il avait récupéré quelques jours après. Des volutes éthérées s'élevaient entre eux lorsqu'il pris la parole, regrettant de n'avoir pas préparé leur entrevue, ne sachant pas réellement comme aborder le sujet. Les yeux plongés dans les flammes, il se laissa porter par le cours des événements et tenta de lui résumer en détail ce qu'il savait, éloignant de ses pensées l'océan des choses qu'il ignorait encore. « Ma sœur a disparu. » La phrase avait été jetée entre eux, et Nelis se contracta légèrement; là où il n'avait eu envie que de douceurs et de souvenirs ravivés aux lueurs de l'âtre se contentait de gâcher le moment. Mais elle avait demandé, comment aurait-il pu seulement songer à lui mentir? « Et ce qui était déjà inquiétant s'est transformé en sombre complot quand j'ai envisagé que peut-être... que peut-être elle avait été enlevée. » Il n'avait osé lui parler de Jasper, de leurs relations, de son statut de mentaï, de l'horreur que cela était pour lui de l'imaginer retenir leur sœur, et d'imaginer avec force détails ce qu'il pourrait lui faire. Il l'observa, les sourcils froncés. Au milieu de l'inquiétude, il s'interrogea brièvement; lui avait-il déjà parlé de Lilya? De Jasper? De sa vie avant la voie? De sa vie avant elle? « T'ai-je déjà parlé d'eux? » Il inspira une nouvelle bouffée de fumée et, souriant en voyant avec quel appétit elle avait dévoré son repas, reprit, se tournant à nouveau vers le feu. « Ma sœur est une rêveuse de cercle élevé. C'est... C'est la femme la plus joviale et douce que je connaisse, je crois. Elle prête attention aux autres, sincèrement, sans jamais rien attendre en retour et je crois que j'ai eu une chance infinie de pouvoir grandir à ses côtés. » Il avait choisi ses mots avec soin, les déclamant avec une douceur inhabituelle, car, même si elle ne lui avait jamais raconté en détails, il avait longtemps imaginé le genre d'enfance qu'avait pu connaître Iris. Sa nouvelle vie avait débuté lorsqu'elle avait trouvé la voie s'étendant sous ses pieds, et, si rien n'interdisait de garder des liens avec elle, elle semblait s'être détachée de son ancienne vie.
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