autant en emporte le vent (caliban)

09/01/2023

autant en
emporte le vent

il est une ombre qui se glisse à travers les rues d'al-poll. capuchon camouflant la tête, il circule sans aucune envire d'être reconnu. retourner dans le nord n'est pas facile pour le godwin; il a le sentiment que les souvenirs se font plus vifs et douloureux à chaque pas fait en direction septentrionale. voilà plusieurs soirs qu'il ne dort plus à moins d'une consommation d'alcool phénoménale, ce qu'il ne peut pas se permettre en respect à askian qui s'occupe toujours du déchet qu'il est au retour à la caravane. ils avaient accepté cette livraison pour al-poll voici plusieurs jours de ça, pour un gain intéressant. le duo de renégats ne crachait pas sur quelques revenus. et surtout alaric qui avait décidé de mener cette mission à bien, peu en comptait les nuits sans sommeil qui surviendraient.

le géant a transporté deux gros sacs de tissus sur ses deux épaules à l'opposé de la ville, en échange de la récompense. il n'aura même pas cherché à savoir ce qui pouvait bien se trouver à l'intérieur. il s'est contenté de livrer son dû et de s'en débarrasser le plus vite possible. il enfourne l'argent dans sa poche et se réjouit déjà de quitter cet endroit. de retourner vers des terres plus accueillantes au sud, loin de ce qu'il a pu connaître dans les régions gelés.
il avait peur d'être reconnu; mais ce fut tout l'inverse. un visage se démarque des autre. il s'arrête, l'observe, son sang ne fait qu'un tour et ses poings se serrent. alaric reconnaît l'homme qui vient de passer devant lui. un arnaqueur. au départ de la citadelle voilà plus de deux ans, alaric était un homme perdu et désespéré, seul askian parvenait à choyer une flamme de vie suffisamment ardente en lui pour le maintenir debout. il acceptait tout et n'importe quoi comme travail, du moment que la récompense était là. et ça avait commencé ainsi avec caliban. ce malfrat qui l'a précipité dans une mission bien plus périlleuse qu'il n'y paraissait sans pour autant augmenter le gain en fonction de la difficulté. alors alaric ne réfléchit pas et se précipite dans son sillage. il le suit sans connaître sa destination. il attend simplement le bon endroit pour l'attraper. heureusement, cela arrive rapidement, avant que caliban ne puisse se rendre compte qu'il était poursuivi. une ruelle sans passage, un raccourci sans doute. alaric le rattrape en quelques larges enjambées, le saisit par les épaules et le plaque contre le mur, son bras sous son cou y maintenant une certaine pression. « escroc ! » qu'il gronde en frappant son poing libre sur le mur à un cheveux de son visage. « si j'avais pensé un seul instant que je te retrouverais ici... le hasard fait bien les choses. » il en ricanerait presque. caliban ne lui échappera pas cette fois. « j'espère que t'as mon argent s'tu veux revoir la lumière du jour. » et il n'hésiterait pas à mettre sa menace à exécution. son regard clair et froid vissé dans celui de son ennemi ne lui laissera pas d'échappatoire. il en a assez d'être considéré comme un moins que rien.

26/11/2022

autant en
emporte le vent

@caliban kazrel

Le voyage aura été particulièrement long. Surtout particulièrement éprouvant. Même si son plan de rejoindre Al-Poll à cheval en limitant le bateau y est probablement pour quelque-chose. Encore plus le fait que @Sveira Ingan n'a pas forcément bien pris sa "demande en mariage" qui ne respectait pas vraiment les conventions romantiques du genre. En même temps, pourquoi mentir ? Au-delà de cela, le Mercurien voulait sciemment lui dire la vérité, être honnête sur ses réelles intentions en lui proposant cette alliance. Celle-ci ne peut pas démarrer sur de bonnes bases s'il feint des sentiments inutiles et qu'elle finisse par s'en rendre compte. Autant démarrer sur des bases seines.

Du moins, ce que lui perçoit comme saines.

Elle ne fut pas particulièrement réceptive, mais au loin lui a-t-il passé le message. Elle y réfléchirait le temps qu'elle voudra mais, pour le moment, il a d'autres choses à mettre en place. Une fois dans la capitale du Nord, il dut s'entretenir avec les fournisseurs qui réclamait sa présence et les négociations furent âpres. Certains minerais rares de la chaîne du Poll valaient une fortune, mais Caliban se devait d'en faire acheminer une partie sur Al-Jeit, notamment pour les faire examiner par ses chimistes. Il put même vérifier la rumeur sur une certaine forme "d'explosion" ou "d'étincelles" et cela le convainquit de négocier avec force. Au moins n'a-t-il pas fait tout ce chemin pour rien. Encore un passage dans une taverne pour souffler un peu et un simple pas sur le côté le ramènerait dans son cabaret. Al-Jeit commence sérieusement à lui manquer.

A moins que cela ne soit autre chose ...

Il chasse d'une secousse de la tête l'image immatérielle de la faëlle qui le hante depuis des semaines déjà. Depuis son départ de la capitale. Comme un couteau acéré qui se retourne dans une plaie, la douleur dans le coeur qui refuse de s'effacer. Non, il ne veut pas admettre qu'il a fait une bien belle connerie. Il va même jusqu'à penser que ... Qu'une secousse violente et inattendu le tire de ses réfléxion, encore plus quand une main puissante le maintient en place et qu'une grosse voix l'apostrophe sans vergogne. Presque habitué à ce genre de guet-à-pan, l'esprit du Dessinateur plonge par automatisme dans les chemins de l'Imagination. Mais le choc de la prise l'y sort un instant et il ne parvient pas à matérialiser le piège autour des jambes de l'assaillant. Il lui faudrait gagner un peu de temps. Son regard bleu se braque alors sur lui, visiblement pas près avoir à lui démolire la figure comme il se doit, il doit donc en profiter : « Godwin ! » s'exclame-t-il alors, bien surpris de le croiser dans un endroit pareil : « Visiblement, le grand Nord ne semble plus autant t'impressionner. » raille-t-il avec un grand sourire. Evidemment que l'escroc se souvient bien de cette montagne de muscles. Elle fut bien pratique il y a un bon moment de cela, pour une histoire à la citadelle dont il n'a plus vraiment les détails. Ceux-ci se sont probablement effacés quand il apprit bien plus tard, les origines de cette pauvre âme infortunée. Dans d'autres circonstances, le cynique Mercurien en aurait haussé les épaules, mais l'Histoire d'Alaric Godwin remua une corde sensible dans l'esprit de l'ancien roturier-dessinateur. Celle de la violence de l'injustice.

Caliban lève les bras en l'air, en signe de non-violence et avec la ferme attention de se tirer de là, encore une fois, en y profitant un maximum. Au fond, il est peut-être plus chanceux qu'il ne le pense de croiser cet pauvre hère par ici. « Je pense que nous sommes capable de discuter entre hommes à minimum civilisés sans en venir aux menaces inutiles. ». L'adrénaline pulse mais pas la peur et il le montre du mieux qu'il le peut : « Je pense même que nous pourrions trouver un réel terrain de discussion et que l'argent ne serait plus ta simple motivation. », il laisse planer le doute, même s'il n'est pas tout à fait sûr de ferrer son poisson : « Au fond, comme tu dis, le hasard fait vraiment bien les choses. J'aurais d'autres boulots, à te proposer, et cette fois-ci avec la compensation nécessaire. ». Du moins, si faire payer ceux qui l'ont mis plus bas que terre constitue une compensation en soit ...

09/01/2023

autant en
emporte le vent

@caliban kazrel

alaric fulmine. il ne se détend pas un instant, maintient sa pression contre la gorge de son ennemi, prêt à l'étouffer au moindre faux pas. le problème étant que le guerrier connaît mal son adversaire et notamment son don pour le dessin. il n'est aucunement préparé à ce que caliban tente une offensive pour retourner la situation... alaric ne dispose de pas grand chose pour se défendre, si ce n'est une dague bien affutée à son ceinturon, car voilà bien des mois qu'il n'a pas songé bon d'aiguiser son épée qui rouille au fond de la caravane. dorénavant, il en trouvera peut-être l'utilité...

l'escroc le reconnaît instantanément, et sa remarque quant à sa présence bien plus au nord qu'espéré le tend davantage. « je n'ai aucunement peur du nord », ment-il. il a la fâcheuse horreur de cet endroit. des souvenirs reliés à cette vie passé qui le hante chaque soir. tout ce qu'il souhaite, c'est retrouver les collines du sud où ils peuvent faire leurs affaires honnêtement avec askian.
caliban lève les mains en l'air et baragouine quelques mots. celui-là est comme askian. à déblatérer bien trop de syllabes à la seconde. en une phrase, ils dépassent le quota d'une journée pour alaric. « facile à dire pour un gars qui m'a envoyé foutre un pied dans la tombe. », qu'il grogne en l'écoutant parler d'hommes civilisés. à d'autre. qu'il demande à askian, et il trouvera en alaric tout sauf un homme civilisé. il a tout d'un ours mal-léché depuis sa déchéance. mais voilà, comme prévu, caliban est malin. et le géant se détend déjà à l'entente d'un gain potentiel bien plus important que la dernière fois. qu'est-ce qui pourrait l'intéresser plus que l'argent ? ric ne vit plus que pour cela, trouver du fric pour financer ce qui lui remplit l'estomac, liquide comme consistant. un instant de doute flotte dans les airs durant lequel alaric sonde le vaurien du regard.

il émet un grognement digne d'une bête mécontente en le relâchant. il n'est pas convaincu mais sa curiosité est attisée. il sort de son fourreau sa lame pointue dans le cas où caliban tenterait la fuite. « qu'est-ce qui pourrait m'intéresser davantage selon toi ? » il joue avec la pointe de sa lame parcourant sa paume, allant du centre jusqu'à l'extrémité d'un doigt, puis d'un autre. à travers la corne de ses mains bourrues, il en sent tout juste le contact froid de l'acier. la tête légèrement penchée vers l'avant, son regard patientant la réponse du malfrat en jouant avec sa lame, il demeure les sourcils froncés et l'oreille tendue. « puisque tu as l'air de si bien me connaître, hm ? » en même temps, dans le nord, la réputation du frontalier alaric godwin n'est plus à faire. l'homme ayant trahi son peuple et causé la mort tragique de bien des siens. il est connu comme un homme n'ayait plus rien à perdre, ni argent ni honneur, et c'est bien souvent que l'on recherche des gens tels que lui.