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Just letting go | Elinaïwenn

Horyl Eno
MERCENAIRE ● agent du chaos
Horyl Eno
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Arrivée :  05/01/2023
Pseudo :  Mawness.
Pronoms irl :  Elle.
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Just letting go


Une mission en binôme. Pour une infiltration.
Il n'avait pas beaucoup plus d'information, mais il se doutait que s'il n'était pas seul, ce ne serait pas facile.
Et chez les Mercenaires, une mission qui n'était pas facile était particulièrement dangereuse. Particulièrement risquée. Parfois presque mortelle.
Si ce n'était pas la première fois, il ne savait, cependant, jamais à quoi s'attendre.  Il avait un objectif final, un nom et une vague description. Ainsi que le manteau qui serait sien. La personnalité qu'il devait revêtir, l'histoire qu'il devait adopter le temps de se glisser dans cette caravane, dans ce groupe qui recherchait des Dessinateurs pour l'escorter jusqu'à destination.
Et il savait qu'il devrait se faire discret. Discret et patient.

Et, si Horyl était bien des choses, il était tout sauf patient. Il avait heureusement les gestes fluides, immatériels. Il était intangible à la manière des Marchombres, mais létal à la manière des Mercenaires. Et il avait son Don. Son bien aimé, son tout puissant Don.

Mais il n'était pas patient.
Il avait appris, en général, à compenser autrement. Sauf quand, évidemment, en faire preuve était inévitable. Comme dans la plupart des infiltrations.

Il se demanda, un instant, qui l'accompagnerait, aujourd'hui. Personne ne lui avait dit. Sûrement quelqu'un qu'il ne connaissait pas. Peut-être un jeune Mercenaire qu'il n'avait pas encore pu rencontrer durant sa formation.
Son ego lui murmurait à l'oreille que ce n'était pas si important. Qu'il était là et qu'il finirait bien par s'en sortir, par réussir.
Ce genre de pensées qui, un jour, le feraient mourir.

C'était plein de morgue qu'il avait entamé son voyage. Voyage assez calme, sans trop de rebondissements.
Assez étonnant.
Comme si le Monde savait ce qui l'attendait et se montrait étrangement bienveillant.

Lui et son cheval foulaient désormais le chemin vers le Nord, vers ses terres de glace et de mauvais augure. Ils n'iraient pas jusque là, cependant. Pas aujourd'hui. Pas durant cette mission. Le sombre émissaire devait faire halte à Villefranc et y rejoindre la caravane qu'il devait aider, protéger en tant que Dessinateur. Celle-ci avait quitté Al-Jeit il y avait quelques jours et se rendait jusqu'à la Citadelle. Horyl ne savait pas si ses supérieurs avaient réussi à les convaincre, tardivement, de trouver des artisans du Don pour se protéger, si le groupe y avait simplement pensé beaucoup plus tard... Ou si tout était prévu depuis longtemps et que, plus ils approchaient de la frontière entre leur Royaume et celui des Raïs, plus ils devenaient inquiets.

Horyl, lui,  ne craignait pas les dangers du Nord. Il aurait aimé outrepasser les Frontières, visiter ses terres hostiles.
Horyl ne craignait pas les dangers du Nord, mais il haïssait, il abhorrait, de toute la force de son être, la Citadelle.
Dressée fièrement au dessus du monde, l'oeil bienveillant de la Vigie prêt à défendre Gwendalavir contre les attaques extérieures, elle n'était, malgré tout ce que l'on pouvait en dire, qu'une prison. Qu'une cage dorée.
On ne pouvait pas y dessiner.
Et Horyl, particulièrement attaché à son Don détestait en être privé. Il évitait ainsi l'endroit, quand cela était possible.
Il espérait donc, qu'après le voyage en compagnie de la caravane, il n'aurait pas à s'y éterniser. Que la mission ce serait assez bien passée, pour être, d'ici là, terminée.

Il était déterminé à faire ce qu'il pouvait pour que ce soit le cas.

Peut-être un peu trop. Désormais à destination, il était seul. Aucune caravane en vue. Villefranc était paisible, ses habitants vaquaient lentement à leurs occupations. Il se rendit à la place principale du village et descendit de cheval, s'attendant à voir le cortège, ou saon collègue bientôt arriver.

Elinaïwenn El'Hassan
MERCENAIRE ● agent du chaos
Elinaïwenn El'Hassan
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Arrivée :  07/01/2023
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Just letting go
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Toc. Toc. Toc.

Trois petits coups secs retentirent contre la lourde porte en bois et l’homme grommela un truc incompréhensible. Lorsque le Mentaï leva les yeux de sa paperasse, la porte s’ouvrait sur une petite brune exotique à la démarche incroyablement féline et assurée. Elinaïwenn El’Hassan. Soupirant imperceptiblement, Taram reposa délicatement sa plume sur le rebord de son bureau et accueillit sa collègue d’un hochement de tête respectueux. Elle n’avait pas traîné. Tant mieux ! Il lui restait encore pas mal de rapports à rédiger, et seuls la Dame et le Dragon savaient qu’il détestait le travail en retard. L’homme suivit la jeune femme des yeux, pour planter son regard dans le sien – d’un noir insondable – lorsqu’elle appuya ses deux poings sur son bureau.

J’ai reçu ton message. Tu veux quoi exactement, demanda la belle guerrière d’un simple effleurement de pensée. Sans détour, ni fioriture.

La question tira un petit sourire en coin à Taram. Cette femme était toute à la fois brillante, d’une intelligence rare – c’était sans doute pour cette raison que les membres de la Cabale Sombre n’avaient jamais complètement réussi à en faire un bon petit soldat aveuglément fidèle et bien dressé, ce que certains de ses pairs n’appréciaient guère, évidemment – et redoutable, d’une férocité sans pareille au combat. Elle était parfaite pour ce genre de mission autant de patience que de discrétion.

J’ai une mission pour toi, avoua le Mentaï, sans tergiverser le moins du monde.
Je ne m’en serais pas doutée, rétorqua sa collègue sur le ton de l’ironie, mais sans agressivité. Ça paye bien au moins ?

Taram leva un instant les yeux au ciel, puis secoua la tête d’un air désabusé.

Bien. Très bien même, concéda-t-il. Il s’agit d’une mission de la plus haute importance pour faire avancer notre cause. Toutes les informations dont tu as besoin sont dans ce parchemin, expliqua l’homme en lui tendant le morceau de papier en question. Et Eli…
Oui, je sais, je n’ai pas le droit à l’erreur. Je connais le discours, le coupa la jeune femme.
Bien sûr, mais il y a autre chose aussi. Tu ne seras pas en solo sur ce coup-là. Tu feras équipe avec un autre membre de la Guilde. Votre point de rendez-vous se trouve à Villefranc.
Génial, soupira Elinaïwenn, visiblement contrariée. Autre chose, s’enquit-elle.
Non, tu peux y aller.

Sans ajouter un seul mot, la Mentaï fit volte-face pour traverser la pièce à grandes enjambées. Elle prit soin de claquer la porte pour montrer son mécontentement, ce qui ne tira pas plus qu’un vague grognement à Taram, qui se replongeait tout juste dans sa paperasse.


Villefranc. Petit village calme et tranquille, dernier rempart contre les dangers du Nord. Ma destination se dessine de plus en plus précisément à l’horizon. De loin, ce bled paraît triste à mourir – sans doute la faute aux gros nuages noirs qui menacent de déverser des trombes d’eau sur ma tête d’un instant à l’autre. Secouant toute seule la tête, je remonte un peu plus ma cape autour de mes épaules et ajuste ma capuche avec une moue boudeuse. Je connais plutôt bien cette partie de l’empire et pour cause, c’est presque un lieu de passage obligé entre le Nord et le Sud. Pour autant, je n’ai jamais franchement envie de m’y attarder.

Tandis que je pénètre enfin dans le village, je me décide à mettre pied à terre pour laisser à Tempête un peu de répit avant ce long voyage nordique qui nous attendait. En réalité, je ne sais pas grand-chose de cette mission, si ce n’était qu’il s’agit d’infiltrer une caravane et de l’escorter jusqu’à sa destination. C’est une couverture idéale pour approcher la véritable cible : un riche propriétaire terrien qui vit à proximité de la Citadelle. Ce dernier, apparemment non content de détenir des informations que le Chaos garde jalousement, est récemment devenu le principal rival de l’un de nos alliés, implanté dans la région.

En arrivant sur la place du village, mon regard noir se pose sur un homme à la stature imposante. Il semble attendre quelque-chose – ou plutôt quelqu’un. Il doit vraisemblablement m’entendre arriver car il se retourne presque aussitôt. Cette aura sombre, ces yeux clairs à transpercer l’âme, ce petit sourire énigmatique éternellement affiché sur les lèvres. Aucun doute possible, c’est Horyl. Bien malgré moi, mon cœur manque un battement. Fermant les yeux, serrant les dents, je me maudis intérieurement. Ce n’est vraiment pas le moment de se laisser déconcentrer. Par la seule force de la volonté, je parviens à retrouver un calme relatif en quelques secondes à peine.

« Je ne savais pas que tu avais besoin d’une nounou » signais-je avec une pointe d’ironie – vaine tentative de dissimuler mon trouble.

Horyl est l’une des rares personnes de tout l’empire avec qui je peux utiliser le langage des signes. Je le lui avais appris, du temps où nous étions en couple. Comme il avait l’esprit de compétition et qu’il détestait perdre, il avait vite réussi à maîtriser cette langue. Ces souvenirs heureux parviennent à me tirer fugacement un petit sourire distrait. Cette mission s’annonce peut-être moins pénible qu’elle n’en a l’air…




Horyl Eno
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Horyl Eno
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Just letting go

L'impatience.
L'impatience, déjà s'immisçait dans son esprit.
Il s'ennuyait et il commençait doucement à se demander ce que pouvait bien faire la caravane, durant ce temps. Il n'était pas si en avance que ça.
Il regarda à nouveau autour de lui, cherchant du regard quelqu'un à questionner, quelqu'un auprès de qui récolter quelques informations. Le village était petit, certes. Mais c'était justement le genre d'endroit où tout le monde était au courant de tout. Ne serait-ce que par simples rumeurs, par quelques chuchotements égarés au coin du feu.

Alors qu'il allait s'approcher de l'un des badauds qui traînaient non loin de lui pour lui demander s'il avait entendu parler d'une caravane égarée, il la vit.

C'était une silhouette, qui, peu à peu se rapprochait. C'était une silhouette qui, immédiatement, lui paru étrangement familière. Il aurait pu se croire fou, s'il n'avait pas remarqué, du coin de l'oeil, l'attitude de son cheval. Calme. Paisible. Sans une once de curiosité. Il savait. Lui aussi connaissait la silhouette, ainsi que celle, équine à ses côtés.

Horyl allait se dire que c'était simplement quelqu'un qu'ils avaient déjà croisé. Ou que c'était saon collègue du jour, que la guilde qui les liait les avait probablement déjà présenté.es.
Mais, très rapidement, il la reconnue.
Une ombre fine, agile, délicate. Meurtrière.
Une ombre familière, douce-amère, qu'il aurait pu reconnaître entre mille. Même dans la foule la plus dense.
Elinaïwenn.
Alors qu'il empêcha tout son être de frémir, il sentit, au fond de lui, son myocarde tressaillir. Un innocent sursaut. Une simple surprise. Évidemment. Forcément. Probablement..

Il ne s'attendait pas à la voir ici. Même s'il aurait dû. Même s'ils étaient, après tout, de la même guilde et du même rang. Même si leurs vies semblaient inévitablement vouées à se croiser, et que cela faisait déjà quelques semaines que ce n'était pas arrivé.

Au moins, il savait, désormais, que la mission se passerait bien. Il n'avait plus aucune raison d'en douter. En plus de son propre orgueil, il savait qu'il pouvait lui faire confiance. Qu'elle était une Mercenaire et une Dessinatrice d'exception et que sa puissance était redoutable. Il savait qu'il pouvait lui faire confiance, même si tous deux l'avaient mutuellement brisée maintes fois, par le passé.

Contradiction, relents du passé qui ne pouvaient effacer certaines réalités. Comme ils n'effaçaient pas ce qui aurait pu, ce qui semblait mort sans pour autant mourir.

Une inspiration. son regard se posa sur elle plus franchement, se glissant dans le sien. Il se préparait à la saluer, mais il se retrouva à lire sur ses mains, la jaugeant un peu à ses propos, pour la forme. Il aurait sans doute réagit de manière beaucoup plus expéditive, si ce n'était pas elle, mais il devait bien garder la face, s'exaspérer, s'offenser. Son ego l'était sans doute, au moins un peu, de toute façon. Pourtant, un sourire se dessina au coin de ses lèvres, espiègle, alors que son regard pétillait, joueur. Ses mains s'animèrent.

« Jamais, jamais ... Peut-être de compagnie. D'un peu de divertissement. Le temps commençait déjà à être long. » Son rictus s'effaça, il redevint un peu plus sérieux. Le Mercenaire en lui pris le dessus, essaya d'analyser comment la tâche allait se dérouler. « On t'a dit quand la caravane devait arriver ? »

Rares étaient ceux qui connaissaient le langage des signes. Horyl l'avait appris grâce à elle. Il se souvenait encore de sa hargne pour l'apprendre, de sa détermination. De son ambition qui le poussait à toujours se dépasser.
Mais il se souvenait aussi, que pour la première fois, il n'avait pas repoussé ses limites seulement pour lui, pour son orgueil ou pour sa simple satisfaction.
Il l'avait fait aussi pour Eli. Sans idée derrière la tête, sans vouloir qu'elle soit fière de lui. Il l'avait fait pour qu'enfin on la comprenne. Qu'enfin on communique avec elle sans la magie.

Avant que des émotions ne remontent, avant que ses pensées ne se glissent vers le passé, avant que son regard ne s'égare, il signa.

« Ça faisait longtemps. » Longtemps, pour eux. Ils paraissaient sans cesse se croiser et se recroiser, leurs destins se mêlant en danses endiablées. « Comment vas-tu ? » Il aurait aimé savoir plus. Tellement plus. Il aurait aimé savoir ce qui se passait dans sa tête, ce qui lui était arrivé depuis, de bon comme de mauvais. Célébrer avec elle ses victoires et maudire ses ennemis. Ou pire.
Mais tout cela ne se demandait pas. Mais tout cela ne se demandait plus.

Un bruit, au loin, rompit leur échange silencieux. Peu à peu, à l'horizon, la caravane se dessinait. Enfin. Pourtant, c'était à contrecoeur qu'Horyl cessa de discuter avec sa collègue Mentaï, en regardant le cortège approcher.
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