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Just another night in winter

Elinaïwenn El'Hassan
MERCENAIRE ● agent du chaos
Elinaïwenn El'Hassan
le coeur
Arrivée :  07/01/2023
Pseudo :  Sushi
Pronoms irl :  Marie
Avatar et crédits :  Seo Ye-Ji
Messages :  41
l'esprit

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Just another night in winter
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Les nuages sont descendus dans la vallée. La tempête qui avait secoué les hauteurs de la chaîne du Poll avec une rare violence se trouve bien loin désormais et le temps qui lui succède peu à peu est absolument radieux : le ciel s’est paré un d’un bleu incroyablement pur et le soleil, éblouissant, semble se croire capable de faire fondre les glaciers les plus imposants.

Mais les cristaux de glace qui se balancent doucement, accrochés aux branches des arbres comme de précieux liserés de dentelle, donnent l’étrange impression de pouvoir lutter contre le temps d’être éternels. L’hiver s’est bien installé dans la région ; un épais manteau blanc recouvre le paysage à perte de vue. Clignant doucement des paupières, je contemple un instant ce somptueux panorama. Figé entre ciel et terre. Epargné par le cycle des saisons. En cette région reculée de l’empire, le temps est simplement rythmé par les tempêtes. De jour comme de nuit.  

Cela fait de longues heures qu’il n’y a plus de vent. Epuisé d’avoir tant soufflé ces derniers jours, le blizzard s’est transformé en une brise légère, douce caresse agitant tout juste la cime des grands épineux. Sans faire de bruit. Dans le silence le plus total. Il ne règne ici absolument aucun bruit. Le calme s’étend partout, aussi pur que la blancheur immaculée du manteau de neige qui recouvre chaque arbre, chaque rocher, chaque parcelle de nature à des kilomètres à la ronde. La montagne apparaît comme un véritable havre de paix, comme il en existe très peu en ce monde.

Je ne sais pas trop pourquoi, mais quelque-chose m’attire indéniablement dans cette partie de l’empire. Sans doute est-ce le calme que j’apprécie le plus. Loin de l’effervescence de la ville. Loin de la civilisation. Loin de tout. J’ai parfois l’impression de me sentir seule au monde au milieu de ce paysage figé par le froid et la glace. Mon travail m’amène souvent à côtoyer beaucoup de personnes différentes, alors j’apprécie d’autant plus ces rares moments de calme absolu. Paradoxalement, être seule, c’est ce que je préfère.

Et soudain, au loin, elle se dresse. La Citadelle ! On devine aisément, à ses remparts fatigués, que cette forteresse a vécu. Pourtant elle résiste autant aux caprices des éléments qu’aux assauts les plus féroces de ses ennemis venus du Nord. Puissante et majestueuse, elle me fait toujours le même effet. Elle paraît pourtant austère cette jolie dame du Nord, avec ses bâtiments massifs et ses épaisses murailles. Seule la Vigie semble s’élancer vers le ciel sans aucune limite, projetant son ombre protectrice sur toute la cité.

Il fait déjà nuit depuis un long moment lorsque je pénètre enfin dans la ville. Le silence apaisant de la montagne fait place à un brouhaha incessant et infatigable, tandis que je déambule indifféremment dans les rues de la Citadelle. La capuche rabattue sur ma tête, je me fonds sans peine au milieu de la foule. En ce début de soirée, à la lumière chiche des chandelles qui éclairent les rues, la cité guerrière bouillonne encore de vie et d’animation.

D’un pas tranquille, je quitte peu à peu les artères principales de la ville pour pénétrer dans le labyrinthe des ruelles de la Citadelle, autrement mieux entretenues qu’à Al-Jeit c’est certain. Je remarque assez vite les trois hommes qui me suivent depuis un certain temps. Sans presser le pas, je réfléchis le plus calmement du monde aux options qui se présentent à moi. Un, s’envoler par les toits. Mais c’est prendre le risque que l’un ou l’autre soit suffisamment habile pour m’y suivre. Deux, les confronter. Peu de chances que cela fonctionne. Trois, taper dans le tas. Possible suite de l’option numéro deux et, dans l’immédiat, la plus séduisante.

Débraillés, la chevelure grasse, le sourire torve. Pas très originaux en somme. Vaguement agacée, je ne leur laisse pas le temps d’ouvrir la bouche. En moins d’une demie seconde, mon poing vient percuter l’un d’entre eux au niveau de la mâchoire. Un claquement sec ne manque pas de se faire entendre. Cervicales brisées. Le premier lascar s’écroule lourdement, mort. Pivotant avec une rapidité fulgurante, je cueille les deux autres types qui se jettent sur moi avec un cri de colère. Tandis que l’un s’effondre, le nez en sang et plusieurs côtes cassées, l’autre est projeté contre le mur dans un état pas beaucoup plus enviable. Vite fait, bien fait !

J’époussette distraitement mes vêtements quand je perçois la présence d’un autre individu.